quelques souvenir de cuisine pour le Vegan Mofo.
Juste une petite envie de partager quelques souvenirs de cuisine qui me suivent depuis mon enfance...
Ma maman a été un très bon modèle. Elle était à la maison durant toute ma jeunesse, à cuisiner pour 6 dans notre grande-maison canadienne à la campagne. Elle devait plaire à trois jeunes enfants, un grand-papa et un papa, ce qui ne devait pas toujours être facile. J'ai eu la chance d'avoir pleins de très bons soupers faits maison servis à notre grande table chaleureuse: pâté chinois, cotelettes de porcs BBQ, macaroni tout garni, jambon en cube rose (le met que je détestais le plus), pâté au saumon sauce au oeufs, le fameux poulet bouilli et desossé qui servait à faire des timbales au poulet ou à remplir la grande soupière de délicieuses nouilles Yet-ca-mein, la fameuse salade aux épinards et betterave, et plein plein d'autres que j'oublie.
Et quand papa revenait trop tard pour souper avec nous, on avait droit à des crèpes repas, du macaroni au fromage fait maison, ou des volcans de patates pilées pleins de ketchup.
j'avais toujours des super collations, des lunchs chauds dans des thermos, des repas de fête où je pouvais inviter tous mes amis, des gâteries à partager à l'école pour presque toutes les occasions comme des biscuits en coeur à la st-valentin, des cupcakes, etc.
je me rappelle aussi une période où maman vendait des gâteaux qu'elle confectionnait et décorait elle-même pour des baptêmes, mariage ou autres événement.
Grand-papa lui ne cuisinait pas vraiment à la maison, mais avait une amie qui tenait le restaurant du village. Et c'était eux qui livrait les repas chauds à ma petite école primaire. je me rappelle entre autres des excellents cigares au chou. Et je me rappelle des petits dessins que grand-papa faisait autour de mon nom sur le carton du plat pour que je me sente spéciale.
L'amie de grand-papa et ma maman avait un jardin gigantesque derrière la maison et on y cultivait toutes sortes de légumes frais frais frais. Comme les pois mange-tout que je dévorais en cachette. On avait aussi pleins de framboises, des fraises, de la rhubarbe, des gadelles, des groseilles, des raisins...
Ma grand-maman aussi était un super modèle de femme dans sa cuisine. Quand on la visitait à Montréal, même si on arrivait en plein milieu de l'après-midim, elle avait toujours toute prête sa soupe au riz dont un de mes frères rafolait, mais me préparait aussi son super macaroni long au beurre, tomates et fromage canadien parce que moi j'en était folle. C'est elle bien évidemment qui nous recevait à Noël, et là c'était la totale! Tout préparé from scratch, elle devait probablement s'y mettre des jours et des jours d'avance... la dinde, la farce, les patates, les sauces, les atocas, le ragoût de boulettes de pattes de cochons, le pain, le beurre, tous les petits condiments et cornichons dans des jolis petits plats qui n'attendaient que cet événement pour sortir. La vaisselle Royal Albert de grand-maman étalait alors toute sa splendeur sur la grande table. Et pour dessert, la bûche de Noël, parfois des tartes, une multitudes de petits plats de bonbons et les bonbons en rubans, de petites gâteries et de boîtes de After Eight. Puis pour Pâques, en plus du gigantesque festin jambon (beurk, encore du jambon)avec le grand gâteau 3D en forme d'agneau, elle préparait à chacun de ses enfants et petits enfants un grand panier de chocolats qu'elle avait confectionné elle-même dans ses petits moules et chacun avait droit à son oeufs spécial (de type Laura Secord, mais encore meilleur)
Mon papa n'est certainement pas en reste côté aptitudes dans la cuisine. C'est probablement à lui que je ressemble le plus quand je me relève les manches et que je prépare quelque chose. Surtout à cause de son sens de l'improvisation, de sa façon particulière de cuisiner sans recette et d'avoir envie d'expérimenter.
Je me rappelle de son fameux gâteaux au bananes qu'il connaissait par coeur et changeait selon l'impulsion du moment, la recette de base dont tout le monde rafollait et qu'on demandait tous comme gâteau de fête avec un glaçage au chocolat. La recette s'est transformée de milion de façons différentes, des fois avec du yogourt ou de la crème sûre, des fois en muffin de tous genres (même avec des fruits inconnu de l'arbre étrange devant la maison quand nous sommes déménagé. mon papa a observé les oiseaux pendant une semaine pour voir si on pouvait en manger...). Il y avait aussi ses fameuses soupes, celle qui ne se ressemblaient jamais d'une fois à l'autre et qui sentaient bon dans toute la maison. Et ses fameuses grillades sur le BBQ. Et ses fameux champignons farcis. Et ses fameuse patates au four épicées.
Mes parents unissaient parfois même leurs efforts durant toute une journée pour une méga sauce à spaghetti ou des confitures de fraises...
Très jeune, j'avais déjà goûté à tous les fruits tropicaux et exotiques qui commençaient à être sur le marché. De la carambole au kaki, du kumquat à l'orange sanguine, du ramboutan, litchi et longane à la mangoustane, fruit de la passion, papaye et grenadine. Mon papa travaillait pour une compagnie de fruits et légumes et nous rapportait ces délices à la maison.
En déménageant, les joies du dépanneur, des repas congelés, des trips de bouffe de gâteaux Vachon, ont bien évidement pris un peu le dessus dans ma tête d'adolescente nouvellement arrivée en ville.
Puis je suis partie en appartement et j'ai découvert le plaisir de faire l'épicerie moi-même (j'adore ça), j'ai appelé ma mère des centaines de fois pour connaitre ses recettes et celles de grand-maman, j'ai pris possession du gigantesque livre l'Encyclopédie de la Cuisine Canadienne de Jehanne Benoît et j'ai cuisiné beaucoup de repas extra-pas-du-tout-vegan traditionnels.
J'ai aussi pris un malin plaisir à mettre mon tablier, jouer à la parfaite petite ménagère et hôtesse de maison en cuisinant des montagnes immenses de pains dorés ou de crèpes pour des invités complètement lendemain de veille qui jonchaient le plancher de mon appartement après des gros show rock'n roll.
En me retrouvant seule et plus sage dans un petit chez moi quelques années plus tard, je me suis rendue compte que certaines viandes me dégoutait (comme le jambon), que je n'avais jamais particulièrement aimé la viande, que je n'avais jamais vraiment envie de m'en acheter pour moi-même, et que je pouvais très bien vivre sans. Mon frigo a tranquilement pris l'allure d'une célibataire végétarienne. Puis j'ai emménagé avec Johnny-le-vegan-super-strict-qui-fait-aussi-attention-à-ses-combinaisons-alimentaires et j'ai pris comme défi personnel de cuisiner vegan, de découvrir des super recettes vegans et de continuer à cuisiner. Et j'adore ça.
1 commentaire:
Haha! Super intéressante histoire :)
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